Sortir de l'anonymat, c'est savoir sortir du lot. Très tôt, certains artistes montrent un sens de la mise en scène, ou de la polémique, qui détonne. Cela ne suffira jamais à faire monter seule leur cote, mais les plus chanceux attireront l'attention des connaisseurs. Un précieux accélérateur de carrière, pour ceux qui ne veulent pas s'en remettre qu'à leur talent.
En 1988, le jeune Damien Hirst, alors inconnu, a tapé dans l'œil du grand collectionneur Charles Saatchi avec une exposition organisée dans un hangar de Londres. Audacieux pour l'époque. Mais on peut aussi citer les œuvres colossales d'Anish Kapoor, le militantisme d'Ai Weiwei, ou le sens de la provocation de Maurizio Cattelan.
L'allemand Rudolf Stingel, lui, s'est fait connaître pour l'attention qu'il porte à ses expositions, comme lorsqu'il a entièrement recouvert les murs du Whitney Museum et du MCA de Chicago de contreplaqués d'aluminium, ou l'intérieur du Palazzo Grassi de François Pinault à Venise de tapis persans.
-Huffington Post (20 oct 2016)