Wednesday, September 14, 2016

«I JUST THINK ENTERTAINMENT IS THE BEST MESSAGE»

L’art où ne l’attend pas – c’est-à-dire hors des centres spécialisés, des musées et autres festivals ? Ne rêvons pas trop. Nous vivons à l’ère de l’industrie culturelle, qui vise l’opinion de masse consensuelle, la convention et la normalisation du goût. Artistes à la mode, œuvres faciles, spectateurs bovins aguichés à coups de sanctifications médiatiques acritiques, lieux dédiés si possible spectaculaires (la récente Fondation Vuitton à l’orée du bois de Boulogne, la prochaine énième Fondation Pinault à l’ancienne Bourse de commerce de Paris…, outre les centres d’art institutionnels, en nombre) : on en est là. L’objectif, dont l’Occident fait dorénavant son fonds de commerce culturel, c’est le «Festivus Festivus», comme le désignait le regretté Philippe Muray. Il faut que l’art soit une fête qui se consomme comme se consomment aujourd’hui les séries TV, les sushis sans gluten, la naturopathie ou les romans de Houellebecq, Pancol ou Musso, en vrac.

Libération
14 septembre 2016

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