Tuesday, July 03, 2012

«GOOD BUSINESS IS THE BEST ART»

Véritables « money makers » des temps modernes, les Jeff Koons, Damien Hirst, Murakami et autres n'ont rien inventé. Avant eux, les plus grands artistes ont toujours entretenu des rapports complexes, voire névrotiques, avec l'argent. L'essai sans concession et fort enlevé de Judith Benhamou-Huet fera grincer des dents. La journaliste n'y va pas avec le dos de la cuillère, fût-elle en or sertie de pierreries. Dürer se révèle ainsi un maître absolu de la multiplication de sa production, grâce à la gravure : une plaque de cuivre égale des centaines de tirages ( 500 pour le portrait d'Albert de Brandebourg) . «  Si je l'avais fait depuis toujours, note-t-il, je serais plus riche d'un millier de guilders. » Cranach, « pictor celerimus », peignait plus vite que son ombre. Il n'hésitait pas à travailler pour les catholiques et les protestants, à exploiter le filon des nus et finit par investir dans une pharmacie. Le Titien, réputé pour son avarice, fayotait auprès des puissants en améliorant leurs portraits. Rubens spéculait et n'hésitait pas à faire lui-même monter sa cote. Claude Monet était tout sauf impressionniste en affaires. Et Picasso battait monnaie : chaque billet de banque qu'il signait doublait instantanément de valeur.

-Les échos

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